Mingala Ba tout le monde !!!
Après 11h passées dans un bus de nuit plutôt confortable
nous arrivons au Lac INLE ce mardi 1er Novembre. L’arrivée se fait à 7h du
matin et 4h de sommeil au compteur à causes des routes sinueuses et en très
mauvais état empruntées par notre bus. Mais à peine descendus du bus que notre première
impression est déjà très bonne : la quiétude qui se trouve en ces lieux y est
particulièrement apaisante, bien que la ville soit déjà en exergue au petit
matin. Situé à 900m d’altitude, le lac INLE est le deuxième plus grand lac du
pays et mesure 20km de long. Sa profondeur est estimée à 5-6 mètres pendant la
mousson. Il y fait donc plus frais du fait des montagnes environnantes,
particulièrement le matin et le soir où les pulls ne sont pas de trop mais cela
fait du bien après les chaleurs étouffantes de Yangon.
Nous remarquons tout de suite l’accueil et la gentillesse de
la population vivant ici. Les enfants nous donnent leur meilleur sourire tout
en nous faisant coucou de la main ! La population moins dense nous permet
également d’apprécier la beauté des birmanes qui dégagent quelque chose de
singulier avec leurs cheveux longs, leurs habits traditionnels colorés et leurs
joues enduites de Thanakha. Le Thanakha fait partie des traditions birmanes. Il
s’agit d’un arbre qui pousse en Birmanie, dont on extrait une pâte jaune pâle
en frottant sur une pierre qui sera étalée principalement sur le visage à
l’aide d’une brosse à dent pour réaliser des traits décoratifs. Naturellement parfumé et rafraîchissant, c’est le
produit de beauté des birmanes par excellence mais qui reste avant tout utilisé
pour ses propriétés anti transpirante et antiseptique ainsi qu’en tant que
protection solaire. J'en ai bien évidemment acheté pour tester: déformation professionnelle!!
Pour notre première journée au lac INLE, nous décidons de
louer des vélos afin de faire une boucle autour du lac avec une traversée en
pirogue pour rejoindre une ville à l’autre. La traversée en pirogue nous ravit au
plus haut point, car nous passons par de petits canaux bordés de maisons sur
pilotis, l’occasion pour nous de nous imprégner de leur univers !! Ce sont donc
24km que nous aurons parcourus au total lors de cette première journée, et ce
malgré les 4 petites heures de sommeil de la veille !
Le lendemain nous réservons une excursion en pirogue sur le
lac. Nous y rencontrons des « intha » (peuple du lac) en train de
pêcher.
On ne connait pas avec exactitude leur origine, mais comme
les environs été déjà occupés par certaines ethnies, ils ont eu la brillante
idée de construire leur village sur pilotis à même le lac et d’y installer des
jardins flottants sur lesquels ils y cultivent principalement des tomates, mais
aussi concombres, haricots, salades et même potirons. L’agriculture reste leur
activité principale mais ils se sont formés à d’autres métiers comme : joaillier,
forgeron, tisserand et pêcheur. D'ailleurs, les « Intha » ont cette
particularité de pouvoir ramer en manœuvrant la rame avec une jambe à la
verticale tout en se tenant debout sur leur pirogue. Cette méthode
traditionnelle unique au monde, leur permet de mieux repérer le fond de l’eau
et de pouvoir pêcher en même temps à l’aide de leur panière conique. Elle leur
permet également de pouvoir naviguer dans les étroits canaux sans s’emmêler dans
la végétation. Mais avec l’afflux du tourisme, certains petits malins en ont
fait un commerce et n’hésitent donc pas à prendre la pause en échange d’un
petit billet.
Pêcheur Intha |
Nous nous dirigeons par la suite vers une orfèvrerie dans laquelle on nous explique toutes les étapes manuelles de l’extraction de l’argent à la conception des bijoux. C’est incroyable de voir toutes les étapes qui sont réalisées et l’incroyable minutie dont il faut faire preuve.
Fabrication de bijoux |
Nous sommes littéralement bluffés, et bien sûr le piège est bien rôdé, car nous terminons la visite sur la boutique. Et comme c’était à prévoir, un infime instant me suffit pour repérer quelque bijoux… Mais ce fut surtout l’occasion pour Romain de me demander…
Laquelle des 2 bagues je préférais pour mon anniversaire !!!! ;) !
Nous nous sommes ensuite dirigés vers un atelier de tissage.
Et là encore c’était juste incroyable !!! Pour extraire la fibre de lotus,
elles coupent les tiges par tranche de 5cm. Le morceau de lotus est cassé en 2
à la main, et elle en extrait la fibre, qu’elle roule sur une planche (un peu
comme quand on fait des boudins à la pâte à modeler, vous voyez ?!!), et
chaque fibre de lotus extraite est roulée avec le bout de la précédente et cela
forme peu à peu un fil puis une bobine !! Un vrai travail de fourmis !!
Par la suite nous avons vu comment était tissé manuellement les longyis, (sorte de paréo) habit traditionnel pour hommes et femmes. Ceux des hommes sont à carreaux et dans des couleurs plutôt sombres, et pour les femmes c’est coloré avec des motifs propres à leur ethnie.
Extraction de la fibre de lotus |
Par la suite nous avons vu comment était tissé manuellement les longyis, (sorte de paréo) habit traditionnel pour hommes et femmes. Ceux des hommes sont à carreaux et dans des couleurs plutôt sombres, et pour les femmes c’est coloré avec des motifs propres à leur ethnie.
Tissage des Longyis |
Et devinez quoi ? La visite s’est encore soldée par une boutique !!
Nous avons visité un autre atelier de tissage dans lequel se trouvait des femmes « girafes » ou femmes au long cou. C’est vers l’âge de 5-6ans que les petites filles portent leur premier anneau. Ainsi, à l’âge adulte, une femme peut porter 25 anneaux pour un poids total de 20 à 30kg. Cela n’est pas sans conséquences et s’apparente à de la torture puisque les membres sont atrophiés, la cage thoracique enfoncée de manière irrémédiable et les clavicules s’affaissent ce qui résulte d’un allongement du cou.
Nous avons visité un autre atelier de tissage dans lequel se trouvait des femmes « girafes » ou femmes au long cou. C’est vers l’âge de 5-6ans que les petites filles portent leur premier anneau. Ainsi, à l’âge adulte, une femme peut porter 25 anneaux pour un poids total de 20 à 30kg. Cela n’est pas sans conséquences et s’apparente à de la torture puisque les membres sont atrophiés, la cage thoracique enfoncée de manière irrémédiable et les clavicules s’affaissent ce qui résulte d’un allongement du cou.
Femmes girafes |
Le tour en pirogue incluait également les visites d’une forgerie,
fabrication de pirogue, fabrication de cigares, un marché, ainsi que la visite de
pagodes et monastères ainsi que des villages sur pilotis et des jardins flottants. Bref, une journée on ne peut plus complète !!
Fabrication des pirogues |
Fabrication des cigares |
Mais l’un des moments que l’on a préféré c’est l’immersion
dans un village local lors d’une visite d’une pagode. En effet, notre guide ne
nous a pas laissé à l’entrée de la pagode, là où s’entassent toutes les
pirogues des touristes, mais un peu avant ce qui nous a permis de balader dans
le village avant de rejoindre la pagode. Et cela nous a permis surtout de
trouver ce que l’on était venu chercher en Birmanie : de l’authenticité.
Alors que nous passons devant une école, nous entendons de la musique et nous
retrouvons derrière le grillage à regarder une dizaine de fillettes en train de
répéter une chorégraphie, jusqu’ à ce que nous soyons détournés par des cris d’enfants
qui jouaient au football de l’autre côté de la rue. Un moment simple mais qui a
terminé notre journée en beauté.
Les fillettes répétant leur chorégraphie |
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